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Les publicitaires ne s'y sont pas trompés : la musique classique reste une valeur sûre pour qui veut capter l'oreille distraite du quidam devant son écran de télévision.

On peut bien sûr se désoler de voir certaines des plus belles pages du répertoire servir de faire-valoir aux parfums à la mode ou aux derniers modèles de voitures. Mais le recours jamais démenti aux chefs-d'œuvre du passé pour assurer à peu de frais les bandes sonores des publicités permet, n'en déplaise aux grincheux, de diffuser dans les foyers les moins réceptifs une culture classique minimale.

Mais une culture désespérément orpheline ! Car la manœuvre a son revers : l'oreille de l'auditeur associe irrémédiablement la mélodie à la marque célébrée, mais reste sourde au nom du compositeur, généralement passé sous silence. « Ah, je connais ce morceau : c'est Loulou de Cacharel ! » Pas de quoi pavaner, cher Gabriel Fauré...

À quelques rares occasions, pourtant, le miracle... opéra : je pense notamment à Dimitri Chostakovitch qui accéda dernièrement à une certaine popularité, en France, grâce à la publicité d'un célèbre assureur. Ne boudons donc pas notre plaisir.

Les classiques de la pub s'adresse bien sûr aux néophytes les plus curieux : en leur permettant, par une recherche par style musical ou par marque (en pianotant sur le clavier de gauche), d'associer à un air connu le titre d'une œuvre et le nom de son compositeur ; plus encore, en les incitant à découvrir ladite œuvre dans sa version originale (et intégrale).

Mais Les classiques de la pub ne saurait oublier les mélomanes plus avertis : des anecdotes et des invitations à la découverte d'œuvres moins connues leur sont tout particulièrement destinées.